Paris, dont l’Américain Waldo Emerson disait qu’elle avait été bâtie pour le monde entier, cette « fille », « amie », « épouse » à la physionomie qui « réjouit toujours »[1], était le lieu de réunion rêvé pour une rencontre internationale de la femme qui n’existe pas. Féminine, Paris existe par-delà « la matérialité de ses murs »[2] et n’appartient à personne. Ne sied-elle donc pas aussi bien à ces Grandes Assises Virtuelles qui auront lieu dans un an ? C’est cette ville plurielle, suspendue entre deux rives qu’ont tenté de saisir poètes, artistes, chansonniers, historiens et urbanistes. Risquons-nous à notre tour et partons à la recherche de ce lieu insaisissable qu’est le Paris de la femme qui n’existe pas.
[1] Cité par Pierre Citron, La Poésie de Paris dans la littérature française de Rousseau à Baudelaire, t. 2, Paris, Éditions de Minuit, p. 198.
[2] Dominique Kalifa, Paris, une histoire érotique d’Offenbach aux Sixties, Paris, Éditions Payot & Rivages, 2018, p. 10.