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La Vénus universitaire

« L’Université, si c’est ce que je vous explique, c’est peut-être elle La Femme. Mais c’est la femme préhistorique, c’est celle dont vous voyez qu’elle est faite de replis. Évidemment, moi c’est dans un de ces plis qu’elle m’héberge. Elle ne se rend pas compte — quand on a beaucoup de plis, on ne sent pas grand-chose — sans ça, qui sait, elle me trouverait peut-être encombrant. » Jacques Lacan, Le Séminaire, livre XXI, Les non-dupes errent, leçon du 11 juin 1974, inédit. 

L’Université, c’est peut-être La Femme, mais préhistorique, faite de plis et de replis cachés d’abord à elle-même. L’Université ignore contenir Lacan, ses nombreux enfants, et plus encore toute singularité qui s’y loge. De son côté, La femme ne sait pas non plus se reconnaître dans ce qu’elle éprouve parfois, soit une jouissance d’autant plus secrète, voire opaque, qu’elle échappe au langage. Qu’elle s’en aperçoive, elle se retrouve encombrée, et l’hystoire commence.